Pompierre

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Pompierre
Pompierre
Le pont de pierre sur le Mouzon
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Communauté de communes de l'Ouest Vosgien
Maire
Mandat
Philippe Brissé
2020-2026
Code postal 88300
Code commune 88352
Démographie
Gentilé Pompétruciens, Pompétruciennes
Population
municipale
193 hab. (2021 en diminution de 16,45 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 15′ 41″ nord, 5° 40′ 25″ est
Altitude 312 m
Min. 303 m
Max. 445 m
Superficie 12,42 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Neufchâteau
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Neufchâteau
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Pompierre
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Pompierre
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Pompierre
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Pompierre

Pompierre est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Petit village limitrophe de la Haute-Marne à 10 km au sud de Neufchâteau et à 13 km de l'accès autoroutier de Robécourt (A31), Pompierre s'étire selon le modèle traditionnel du village-rue lorrain. Il est traversé par le Mouzon qu'enjambe le fameux pont éponyme.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Mouzon et l'Anger[1],[Carte 1].

Le Mouzon, d’une longueur de 63,3 kilomètres, prend sa source sur le territoire de Serocourt, s’oriente vers l'ouest puis vers le nord peu après avoir quitté les localités de Rocourt et Tollaincourt, jusqu'aux abords de son confluent avec la Meuse[2].

L'Anger, d'une longueur totale de 27,9 km, prend sa source dans la commune de Dombrot-le-Sec et se jette dans le Mouzon en limite de Circourt-sur-Mouzon et du territoire communal, après avoir traversé onze communes[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Pompierre.

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 958 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Ouen-lès-Parey_sapc », sur la commune de Saint-Ouen-lès-Parey à 11 km à vol d'oiseau[6], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pompierre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchateau dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,7 %), forêts (39 %), prairies (12,6 %), zones urbanisées (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

  • Situé sur le tracé d'une voie romaine, le village est mentionné pour la première fois lors d'un conflit entre petits-fils de Clovis.

Selon ce que rapporte Grégoire de Tours, c'est le pont de pierre qui a donné son nom au village qui a été, en 577, le théâtre d'une rencontre historique entre Gontran, roi de Burgondie, et le jeune Childebert II, roi d'Austrasie. fils de son demi-frère, Sigebert Ier. Au cours de cette rencontre, Gontran adopte son neveu, ce qui prélude à l'unification des royaumes de Burgundie et d'Austrasie. Pour commémorer cet événement historique, une chapelle est édifiée.

  • Le village appartient ensuite au Duché de Lorraine. Au XIIe siècle, la chapelle est remplacée par une église dont le portail rappelle par ses sculptures cette rencontre de deux rois. Cette église relève alors du chapitre de Ligny-en-Barrois.

En 1741, Jean-Baptiste de Lavaulx, seigneur de Pompierre, Sartes, Courcelles et Dolaincourt, se fait construire un château encore visible actuellement.

De 1790 à l’an IX, Pompierre a fait partie du canton de Beaufremont.

  • 1824, construction du lavoir-abreuvoir et de la maison du berger communal.
  • 1833, construction d'un bâtiment à usage de mairie et d'école.
  • 1858, jugée trop vétuste, l'église romane est démolie mais le portail du XIIe siècle, du fait de la qualité de sa sculpture, en est soigneusement conservé pour être intégré à la nouvelle construction.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Budget et fiscalité 2014[modifier | modifier le code]

En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[17] :

  • total des produits de fonctionnement : 194 000 , soit 753  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 115 000 , soit 447  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 33 000 , soit 127  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 33 000 , soit 127  par habitant.
  • endettement : 84 000 , soit 329  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 18,14 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 14,00 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 14,90 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  juin 1995 Pierre Maire (1921-2013)    
juin 1995 avril 2014 Jean-Bernard Thouvenot    
avril 2014 juin 2020 Thérèse Berger    
juin 2020 En cours Philippe Brissé    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

En 2021, la commune comptait 193 habitants[Note 4], en diminution de 16,45 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
494479521520543537526505455
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
471485450431425414385378361
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
333283267275254251215243235
1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019
203215206210218222243233195
2021 - - - - - - - -
193--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Martin.
La chapelle Notre-Dame-du-Pillier-de-Saragosse.

La fête patronale se déroule le premier week end avant le

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Le village, depuis le XVIIe jusqu'au XIXe, a eu une famille de fondeurs de cuivre prolifiques. On retrouve leur production -parfois signée- dans de nombreuses églises lorraines. Il s'agit de la famille MAIRE, originaire du village. François Maire 1741 1814 était fondeur de cloches, associé avec Pierre Léopold Carteret

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Pompierre » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Fiche communale de Pompierre », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
  2. Sandre, « le Mouzon »
  3. Sandre, « l'Anger »
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Pompierre et Saint-Ouen-lès-Parey », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « St Ouen-lès-Parey_sapc », sur la commune de Saint-Ouen-lès-Parey - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « St Ouen-lès-Parey_sapc », sur la commune de Saint-Ouen-lès-Parey - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Neufchâteau », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  17. Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Portail roman de l'église de Pompierre
  23. « Eglise paroissiale Saint-Martin », notice no IA00126862, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture (1re église paroissiale)
  24. « Eglise paroissiale Saint-Martin », notice no IA00126837, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture (2e église paroissiale)
  25. « Eglise classée par arrêté du 4 août 1908 », notice no PA00107225, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. « Chapelle Notre-Dame-du-Pilier-de-Saragosse », notice no IA00126836, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. « Château de 1741 », notice no IA00126835, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « Mairie, école », notice no IA00126834, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « lavoir ; abreuvoir ; maison », notice no IA00126855, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.